Camping du Pont de l’étang

Proposition d’amélioration de l’image

 Préambule 

Selon le Plan Local d’Urbanisme de Fréhel dans sa dernière révision (15 Juillet 2014), la zone sur laquelle est implanté le camping (secteur Est) fait partie des « espaces remarquables littoraux de la commune ».

Natura 2000 qualifie l’endroit de « Site d’importance communautaire » et « Zone de protection spéciale Cap d’Erquy-Cap Fréhel ».

Constat

De plus en plus de remarques concernant l’installation de tentes et de caravanes au plus près du rivage remontent vers notre association, nous les avons classées en trois thèmes :

  • Le paysage gâché
  • L’impact écologique
  • L’image donnée aux usagers du camping
  1. Le paysage gâché:

Le PLU, dans son chapitre 4.2.3 « Espaces naturels et littoraux », traite du Camping du Pont de l’Etang (p114). Il est écrit notamment : « L’espace du camping est une mosaïque d’unités paysagères. La première est l’Anse du Croc, qui est un paysage littoral par excellence, représenté par une plage de sable blanc. En arrière, un espace dunaire naturel est exposé à la fréquentation des résidents du camping. Cet espace est un paysage remarquable côtier……. L’impact visuel du camping est important lorsqu’on se situe aux abords de la chapelle de Fréhel Plage. »

 En effet, la vue depuis la route côtière aux abords de la chapelle est exceptionnelle, en toutes saisons. Qui ne s’est jamais arrêté pour s’en émerveiller ? En période estivale cela devient un lieu de visite, un des endroits les plus photographiés de la région, or ce paysage est entaché en été par la présence d’un « village » de caravanes, tentes et véhicules divers garés jusqu’en haut de l’escalier d’accès à la plage… !

1 Camping mi-Aout 2015 MaM_opt

Nous ajoutons que pour les promeneurs en mer visitant notre côte à bord de bateaux (particuliers ou navettes Erquy-Fort La Latte) le camping semble incongru dans le paysage sauvage environnant.

  1. L’impact écologique :

Le Plan Local d’Urbanisme précise au chapitre 3.5 : « La partie la plus proche du littoral, bien qu’ayant fait l’objet d’un aménagement pour accueillir des tentes et des caravanes, a été classée en espaces remarquables (1) depuis 2001 pour que ce secteur retrouve son état naturel. »

(1) Un espace est remarquable dès lors qu’il présente un intérêt écologique, paysager ou culturel… La Dune du Vieux-Bourg est dans ce cas. Le zonage correspondant « NL » en garantit la protection.

Parmi les risques identifiés au PLU, la dégradation récurrente des massifs dunaires et des hauts de falaise par piétinement,……constituent les principales menaces pour les habitats d’intérêts communautaires, notamment les « dunes grises » (§10.3.3).

La zone qui nous parait poser le plus gros problème se situe à la limite entre « dunes blanches » (dunes mobiles du cordon littoral) et « dunes grises » (dunes côtières fixées à végétation herbacée), à partir du haut de l’escalier menant à la plage jusqu’au droit des derniers pins (Belvédère du Long Laboureur). Tout campement sur cet espace est de nature à dégrader la colonisation de la dune par des pelouses riches en espèces herbacées et donc sa fixation.

  1. L’image donnée sur place :

Ce dernier point ne fait plus référence au PLU ou à Natura 2000 mais interpelle sur le côté « accueil » du camping, l’image reçue par ses usagers lorsqu’ils se rendent à la plage pour s’y baigner. Notre camping n’est certes pas « étoilé » mais il est superbement situé et jusqu’aux cent derniers mètres avant la plage, très agréable… les tentes et les caravanes sont espacées, réparties sous les arbres ou dans des clairières… malheureusement la densité des installations se fait plus forte en approchant de la plage par la Piste de Roche plate, le côté hétéroclite s’accentue, l’aspect général se dégrade jusqu’à la vue sur mer (Belvédère du Long Laboureur)…

2 Camping fin Aout 2015_opt

3 Camping fin Aout 2015_opt

… Certains allant jusqu’à créer de véritables barricades, enceintes autour de leur campement dans lesquelles on aperçoit casiers, barbe-cul,  fil à linge, remorque bateau, véhicules divers installations de longues durées bien visibles depuis la chapelle, depuis la mer, mais aussi, spectacle affligeant pour les estivants de passage tranquillement installés en arrière dans le camping et qui passent par ce chemin menant à la plage !

4 Camping fin Aout 2015_opt

5 Camping fin Aout 2015_opt

Est-il normal de laisser de tels campements installés à cet endroit pendant des semaines ?

Est-ce vraiment la finalité d’un camping situé comme le nôtre sur un emplacement protégé ?

Qu’en pensent les usagers de passage, quelle image en gardent-ils ?

Une question peut se poser : pourquoi ne pas interdire ces installations « longue durée » ou, tout au moins les cantonner dans une autre zone du camping ?

Conclusion :

Nous devons garder en mémoire que le camping de Pléhérel-Plage n’en est un que par autorisation préfectorale spéciale qui n’autorise du campage sur cet espace naturel remarquable que six mois par an, du 1er Avril à fin septembre.

Cette autorisation pourrait nous être retirée d’une année à l’autre.

Nous savons ce qu’apporte ce camping aux finances de la commune et sommes soucieux de préserver cette ressource.

Nous pensons que la meilleure façon de répondre aux obligations écologiques mais aussi aux attentes à la fois des autorités préfectorales, des habitants du pays,  des touristes de passage et des usagers du camping serait de faire reculer les campeurs d’une soixantaine de mètres en installant un nouveau barrièrage comme celui mis en place dans les années 2005-2006 sur la pointe du camping. Ce barrièrage pourrait englober le bloc sanitaire désaffecté (n°15 « Roche Plate ») avec son pin malade (chenilles) ainsi que les deux pins jusqu’à la fourche des chemins et rejoindre l’escalier vers la plage.

6 Camping zone a proteger dec 2015_opt